Maintenant que nous avons descendu les fleuves impassibles, baignons-nous dans la mer des Sons et rejoignons l’ultime refuge des pavillons égarés: Krautrock !
L’extraordinaire aventure musicale qui eut lieu en Allemagne entre 1967 et 1975 fut essentiellement animée par une génération née pendant ou juste après la seconde guerre mondiale. Certains voient dans cette éruption créative une forme d’expression du trauma engendré par les souffrances de la guerre, souffrances endurées aussi par le peuple allemand… et qui aurait trouvé son exutoire au travers de la musique 30 ans après les faits. J’ajouterais que la présence américaine dans le pays et en Europe durant cette période amena avec elle une part de sa culture et pas nécessairement la plus politiquement correcte.
Toutes voiles dehors, amarrons le port Embryo.
Cette formation protéiforme, toujours en activité, a vu plus de 400 musiciens du monde entier sur ses quais et recueilli toutes leurs confidences. Mais c’est d’Allemagne que vient son bois.
Comme le confie son indéboulonnable phare Christian Burchard, Embryo diffuse une musique « … produite par des musiciens intelligents spécialisés pour des personnes intelligentes et sophistiquées… » . Tout à fait nous quoi…
Notons que ce groupe a joué au festival de Fehmarn en 1970 et vit le dernier concert de Jimi Hendrix, le mec qui me manque le plus au monde après mon chien.
Quoiqu’il soit impossible de résumer Embryo à un morceau, nous écoutons leur très Moogien Tausendfüßler, extrait d’ Embryo’s Rache, leur second album parut en 1971, grosse influence occulte de groupe comme Général Electrics.
Mon gros doigt me dit qu’au cours de ces 99 @dem SeleKcheûnes nous aurons le loisir de respirer à nouveau le sel des embruns de l’Île De La Choucroute !
@dem
http://soundcloud.com/ademselekcheune/dem-10-embryo-tausendfulbe
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