Par ce beau matin printanier, parlons d’un album oublié, The Power Of Pussy, du regretté duo américain Néo Psychédélique Bongwater. Notons que le qualificatif Néo Psych, utilisé dès la fin des 70’s, l'est encore aujourd’hui, notamment pour des ahuris du style MGMT, au point où il est légitime de se demander où et quand cette blague va-t-elle cesser.
Mais avant de se pencher sur l’inimitable cocktail musical de cette formation ma foi fort bien formée, nous allons tenter ensemble de répondre à une question cruciale pour le funeste avenir de l’humanité : Faut-il, oui ou non, boire l’eau du Bong?
Certains érudits estiment que c’est à la Chine que nous devons cette fumeuse invention, à maints égards aussi capitale que celle de la roue pour la vélocité mentale qu’elle procure, mais c’est bien de l’Afrique, berceau de tout ce qui fait quelque peu sens en cette pathétique existence, que nous vient ses premiers embruns, et ce au minimum 1600 années avant notre ère. La recherche du plaisir, motivation essentielle s’il en est, fait en général appel à ce que l’humain à de meilleur en lui, ou, s’il on préfère, à ce que d’aucuns considèrent comme le génie qui lui est propre. Sont ici convoqués et détournés pression atmosphérique, origine de l’univers et chimie du cerveau afin de recréer le Big-bang primordial à des fins purement hédonistes, voire, plus simplement, afin de tenter de se soustraire aux aspects les plus absurdes de notre pitoyable existence.
En effet, qui d’entre nous n’a pas ressenti cette absurdité face à la mort d’un proche ou plus simplement à la simple contemplation de ce que nous faisons de notre existence ?
Un Bong efficace est composé d’un récipient, généralement en verre ou en métal, étanche à l’eau qu’il contient jusqu’à moitié de sa contenance. Y sont perforés trois ouvertures où s’enfonceront, pour la première, un tube dont une extrémité plongera sous l’eau et ou l’autre servira de réceptacle à la substance consumable (ou foyer), pour la seconde un autre qui restera au dessus de la surface de l’eau et dont l’autre extrémité recevra les lèvres aspiratrices (ou dépresseur). La troisième ouverture sera une simple perforation apposée entre l’eau et le dépresseur, appelée carburateur, et bouché par un doigt qui, une fois soustrait, servira à évacuer la fumée emmagasinée dans le récipient pour rejoindre directement nos précieuses bronchioles, elles-mêmes intercesseurs entre le mélange air/fumée et nos piteux neurones.
Donc, si nous avons bien tout lu Freud, l’eau filtre le passage de la fumée mais aussi, retient en elle certains de ses composants cancérigènes, euphémisme si l’on considère que la vie elle-même nous ronge dès la tragédie de la naissance. Le génie humain, lorsqu’il s’agit de construire/détruire, étant sans limite, certains QI particulièrement élevés, ont eu l’impeccable inspiration de remplacer l’eau par de la bière, voire par de l’alcool. Si l’eau retient au passage certaines propriétés corruptrices de notre divine santé, elle laisse passer, pour prendre un exemple au hasard, le THC ou delta-9-tétrahydrocannabinol contenu dans le cannabis. C’est précisément l’inverse qui se produit lorsque l’alcool remplace l’eau. Alors faut-il boire l’eau du Bong ? Certes non. Faut-il boire l’alcool du Bong ? Certes oui si c’est un autre qui l’a fumé…
Passons maintenant à des choses moins sérieuses.
Bongwater est le mariage plus que probable entre le fils de Mickey Rourke et de Michael Hutchence - Mark Kramer - auteur de la musique et accessoirement boss du mythique label Shimmy Disc et d’une totale bombe sexuelle à l’aplomb déconcertant et revigorant, Ann Magnuson, auteure de paroles qui, durant les 90’s, diminuèrent de moitié le suicide masculin en occident… rien de moins.
En effet, si nos nanas faisaient un peu moins les mijaurées en quête de pseudo respect et qu’elles nous donnait ce dont nous avons besoin, à savoir ce dont tout homme est en droit de prétendre - un peu de plaisir dans cet océan de boue - et bien, pour prendre un exemple récent, Joel Dever, le multi-instrumentiste de Battant, éperdument amoureux de sa pimbêche et par trop égocentrée chanteuse, n’en serait sans doute pas venu à l’extrémité que nous connaissons (http://www.lexpress.fr/culture/musique/joel-dever-de-battant-est-mort_1032181.html). Sans doute Mohamed Merah non plus…
Allons les filles, est-ce vraiment si grave de vouloir vous acculer dans tous les coins ? Non seulement vous avez l’avenir de l’humanité entre les jambes mais aussi son bonheur partout ailleurs. Songez-y !
Pour vous faire une idée du talent de persuasion de notre couple paradigmatique, sachez qu’ils réussirent à débaucher le trop cérébral Fred Frith pour l’embarquer dans leur univers psychedelico/expérimental salace fait de collages cacophoniques et d’hédonisme abstrait où se côtoient invitation à une luxure salvatrice et sexualité surréaliste dans son sens premier qui est de coller au réel de la manière la plus concrète qui soit. Et puis ces monologues chantés/parlés à l’intonation incroyable, juste parfaits, descendus tout droit de l’Olympe… Comment résister au pouvoir de la chatte?
Heureusement les mecs… Existe Bongwater, ou plutôt existait. Leur aventure prit fin en 1992 après 4 albums à découvrir d’urgence et à boire jusqu'à plus soif!.
Qu’on se le dise !
See also: http://www.youtube.com/watch?v=q559R0DFXz4&oref=http%3A%2F%2Fwww.google.be%2Furl%3Fsa%3Dt%26rct%3Dj%26q%3Dbongwater%26source%3Dweb%26cd%3D13%26ved%3D0CDwQFjACOAo%26url%3Dhttp%253A%252F%252Fwww.youtube.com%252Fwatch%253Fv%253Dq559R0DFXz4%26ei%3DUdJwT6PPKsWdOujo3ekF%26usg%3DAFQjCNEgQQ_giMRyR-RZqT4AaLNyVgXTFA%26cad%3Drja
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